L'HISTOIRE DU PROJET
ET MANARA CROQUA BARDOT
La dernière fois que Brigitte Bardot a autorisé un artiste à la représenter date de 1969, lorsque le peintre et sculpteur Aslan l’avait alors choisi pour incarner le visage de la République française. Éloignée à présent de la vie publique pour se consacrer pleinement à défendre la cause animale à travers sa fondation, « BB » a néanmoins accepté que Milo Manara, maître de la bande dessinée sensuelle (Les Aventures de Giuseppe Bergman, Le Déclic…), lui rende hommage en dessins et en sculpture. « Je suis en extrême beauté dans ses oeuvres. Sous son trait, je suis la nouvelle Vénus de Botticelli, celle du XXIè siècle. » confiait Brigitte Bardot.
QUAND LE DESSIN PREND CORPS
Lorsque Manara commence sa carrière de dessinateur, il a souvent pensé à l’actrice comme canon de beauté, mais également comme l’antithèse de la belle qui se tait.
« Je me suis servi d’elle comme d’un modèle moral », explique Milo. Ainsi, il y a un peu de la magnétique BB des années 60 chez toutes les héroïnes qu’il a dessinées. Toujours des femmes séduisantes et indépendantes.
Après avoir apprivoisé le corps de Bardot sur le papier, Manara s’est vu confié la réalisation d’une sculpture en hommage à la belle. « J’ai proposé plusieurs projets, et c’est Brigitte Bardot elle-même qui a retenu son préféré », raconte l’artiste. Un dessin reprenant une posture mythique de l’actrice à la Villa Malpensa, pour « Le Mépris ».
L'ARTISTE
Alexandre Millon
Commissaire-priseur